Histoire d’un vignoble mythique
Petite ville du Gard, à 12 km à l’Ouest de Nîmes, Langlade (du latin angulus : coin de terre, angle, auquel l’article défini s’est adjoint) couvre un territoire de 900 ha dont le sommet culmine à 165 m. Comme beaucoup de communes sur la partie basse du Languedoc, la population s’accroît rapidement depuis les années 1960 passant de 366 en 1962 à 1958 en 2006.
Dix siècles d’histoire viticole ont permis à Langlade de s’affirmer comme l’un des plus grands terroirs français. La culture de la vigne est attestée déjà à l’époque romaine. Au XVème siècle, le Roi René (comte de Provence et Roi de Naples et de Sicile) était grand amateur des vins de Langlade. Au XVIème siècle le vignoble s’étend sur les garrigues atteignant 140 ha en 1652. Louis XIV en fit un des vins de sa cour à Versailles et donna au village ses armoiries.
Langlade connait son apogée en 1870. C’est le seul village de la région qui ne connait pas l’alambic, le vin se vend bien et il se vend cher.
Cette période faste fut brutalement interrompue à la fin du 19e siècle par la crise du phylloxera; les vignes périrent, furent arrachées et les collines se couvrirent de garrigues.
Il fallut attendre la fin du 20e siècle dans les années 80 pour qu’une poignée de vignerons précurseurs se mobilise pour reconstituer ce vignoble mythique.
Aujourd’hui en pleine renaissance, le vignoble de Langlade gagne sa réputation par la volonté d’une nouvelle génération de vignerons dynamiques qui construisent le projet d’obtenir l’appellation d’origine Langlade.
Il compte à ce jour 70ha en production plus de 50ha en plantiers. Une importante défriche en garrigue est actuellement entreprise.