Vendanges du mourvedre
La météo nationale à 7 jours est fiable…
Lorsque mercredi 6 octobre j’ai consulté la météo sur internet, j’ai compris que mon projet de vendanger les mourvèdres mardi 12 était compromis.
En effet la pluie était annoncée à partir de dimanche, et comme prévu elle est tombée dans la nuit de samedi à dimanche.
C’est pourquoi dès mercredi matin le branle bas de combat pour avoir samedi nos coupeurs professionnels et les 6 personnes nécessaires pour assurer la conduite du tracteur, le ramassage des seaux, la mise en caisse et les voyages jusqu’à la cave, était lancé.
Jeudi, un dernier petit tour dans la vigne pour s’assurer de la maturité des raisins avec mon petit fils Simon.
Samedi matin dès potron-minet 12 coupeurs et 6 vaillants : Alain, Jacques, Arnaud, Julien, Guillaume et Gary notre pilote de bolides étaient sur le pont.
Il faisait beau mais le temps était aux moustiques…le rythme fut élevé dès le début peut être grâce aux insectes piqueurs.., les consignes de ne pas ramasser les grappillons et les grappes pas assez mures de souches ayant souffert de la sècheresse et du vent de cet été, furent scrupuleusement respectées.
A midi c’était terminé dans la vigne, à 15h heures à la cave, enfin pour l’essentiel, restait à laver le matériel !
Une blanquette fumante et savoureuse nous attendait à la maison.
Dimanche 11h j’écris les quelques lignes que vous lisez ; dehors une pluie fine et froide martèle la terrasse.
Quel contraste ce ciel gris avec le raisin cueilli hier, qui dans la cuve est en train de retenir ses arômes comme on retient son souffle, prêt à nous donner généreusement ses saveurs de poivre de romarin, de laurier muris sous le soleil éclatant de Langlade.
Oui dans quelques jours 6 ou 7 tout au plus le jus sucré de ce beau raisin se sera transformé en vin.. C’est promis j’irai tous les jours l’aider à donner le meilleur de lui-même en remontant son jus sur son marc, ou en enfonçant ce marc dans le jus à l’aide d’un pigeur pour en extraire les tanins.
Je le gouterai deux fois par jour pour prendre la bonne décision sur ce qu’il y a lieu de faire, pour qu’en 2012 nous puissions mettre en bouteille un Clos des Calades qui ravisse vos palais délicats.